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Image de couverture d'article de blog sur l'accompagnement en constellation familiale

Accompagner en constellation familiale : posture du coeur

Accompagnement Eve Gaudreau
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Posture du coeur dans l’accompagnement et dans le rôle de facilitatrice de constellation familiale pour accueillir l’inacceptable  

Pour le version lue par Eve Gaudreau, c’est par ici

Dans l’accompagnement en constellation familiale, nous sommes témoins des plus grands drames familiaux. Dans cet espace, une posture intérieure est pour moi essentielle : celle du centre-cœur.

Cet espace d’accueil me permet d’être témoin d’histoires profondes, parfois lourdes, parfois bouleversantes, sans me perdre, sans être emportée.

C’est cette voie que j’aimerais partager ici : un chemin vers l’accueil de la vie dans toutes ses nuances.

Dans ce monde où les injustices crient si fort qu’elles transpercent la chair, où la rage, l’indignation et le découragement peuvent nous submerger jusqu’à l’âme, il existe un chemin. Un chemin étroit, invisible, oublié parfois sous les décombres de la douleur : la voie du centre.

La voie du centre, c’est celle du cœur.

Non pas ce cœur sentimental ou blessé, mais cet espace vaste, intemporel, inviolable, capable d’accueillir l’inacceptable.

Dans cet espace, il est possible de tout laisser exister : la violence, les drames, les pertes, la révolte, la fatigue infinie de porter des mondes sur ses épaules.

Face à l’inacceptable, l’humain vacille.

Certains chocs, certains dévoilements sont si immenses qu’ils laissent des fractures dans la psyché, des brisures qui semblent irréparables.

À force de porter des charges émotionnelles trop lourdes, on épuise son système, on se rend malade, jusqu’à en mourir parfois. 

C’est pourquoi la voie du centre est essentielle.

Un espace refuge.

Un sanctuaire intérieur où la vie est observée non plus à travers les blessures, mais à travers la bienveillance d’un témoin immobile.

Dans cet espace, on devient intouchable.

Non parce qu’on s’endurcit, mais parce que l’on vibre autrement.

Non pas en érigeant un bouclier, mais en laissant émaner un grand champ d’Amour, plus vaste, plus puissant que tous les outils de guerre que l’on pourrait manier.

Depuis cet endroit, on ne lutte plus contre l’horreur : on l’accueille sans s’y perdre.

Depuis cet endroit, on ne s’effondre plus sous l’indicible : on le laisse circuler, transformé par la force du cœur.

Ce chemin n’est pas linéaire.

Il demande du courage, de la ténacité : marcher à contre-courant, avancer malgré la tempête, revenir encore et encore à ce centre.

Comme un entraînement sacré, chaque retour renforce la capacité d’aimer au-delà de l’insupportable, de rester vivant au cœur du chaos.

Dans ce centre-cœur, les liens d’attachement malsains se dénouent.

Les ficelles de la souffrance se relâchent.

Le poids du monde se remet entre les mains de la vie, là où il a toujours appartenu.

Alors, il devient clair que ce n’est pas par la force humaine que l’on transforme les engrenages de la terre.

Mais bien par le simple fait d’habiter ce champ d’amour, ce rayonnement invisible capable de rappeler la vie à la vie.

Y retourner, même lorsque tout semble obscur, même lorsque tout en soi veut abandonner, devient un acte de fidélité à son âme.

Et lorsque l’on y parvient, même un instant,

c’est comme renaître,

c’est comme retrouver son espoir,

son courage,

sa joie,

son désir de vivre.

Le centre n’efface pas l’horreur du monde.

Mais il la traverse.

Il la transmute.

Et il nous rappelle que l’amour est plus grand que tout.

citation sur le centre coeur

Ce chemin n’efface rien. Il traverse.

Il ne lutte pas contre l’inacceptable. Il accueille les drames, les injustices, la révolte de l’âme.

Le centre-cœur.

Un lieu inviolable au milieu du chaos.

Un espace vivant où tout est vu, tout est senti, sans être emporté.

Marcher vers ce centre, c’est avancer contre vents et marées.

Face à certaines horreurs, mon humaine a vacillé.

Face à l’indicible, mon corps a voulu s’éteindre.

Mais quelque part, au fond, une autre force m’appelait.

À chaque tempête, à chaque effondrement, j’ai appris à refaire le chemin. Encore et encore.

La pratique de l’harmonisation énergétique a été un phare dans cette traversée.

Elle m’a permis de délier ce qui m’attachait, de purifier ce qui me traversait, de retrouver la respiration de mon cœur.

C’est depuis cet espace que j’accompagne l’humain en cheminement individuel et en constellation familiale.

Pas en sauveuse. Pas en combattante.

En témoin bienveillant.

En présence ouverte à la totalité de l’histoire de l’autre, dans ses nuances les plus délicates, les plus déchirantes parfois.

Dire oui à la vie n’est pas une décision mentale.

C’est un mouvement intérieur, fragile et immense à la fois.

Ce chemin est parfois rude.

Mais il est possible.

Je sais aujourd’hui, dans la mémoire de mes cellules, que cet espace existe.

Et qu’il est toujours possible d’y revenir.

Un pas à la fois.

Un souffle à la fois.

Un oui à la fois.

Avec bienveillance, 

Eve Gaudreau

Accompagnante en santé intégrative 

Illustration sur l'approche du centre coeur