« Depuis que je suis enfant, j’ai l’impression que je n’ai pas le droit de vivre. »
« J’achète toujours tout en double. »
« J’ai l’impression que je n’ai pas le droit de réussir ma vie. C’est comme si j’enlevais quelque chose à quelqu’un. »
« Ma vie amoureuse est un fiasco. J’ai l’impression que ce que je cherche n’existe pas. »
Voici des exemples de témoignages que je reçois de la part de mes clients pour qui les tests du jumeau perdu se sont avérés concluants. Pour un bon pourcentage d’entre eux, ils n’étaient pas conscients de la présence de cette fratrie invisible. Pour d’autres, il s’agissait d’une confirmation d’un fait nommé par leur mère ou par un intervenant énergétique. Dans tous les cas, ce sujet vibre chez celui ou celle qui est concerné et va parfois, bousculer son identité.
C’est quoi le Syndrome du jumeau perdu ?
Le Syndrome du jumeau perdu fait partie des éléments qui peuvent être mis en lumière et transcendés par la méthode des constellations familiales. Cet ensemble de symptômes prend origine lorsque plus d’un embryon est implanté au même moment et que l’un deux survie et pas l’autre.
Quelle est la fréquence du Syndrome des jumeaux perdus ?
Selon Bettina et Alfred Austermann (2016), 8 à 10% des grossesses seraient gémellaires (ayant plus d’un embryon). De ce nombre, seulement 1% va aboutir à la naissance de jumeaux vivants. « La plupart des jumeaux et triplés qui s’implantent et puis disparaissent, meurent dans le premier tiers de la grossesse. » (Austermann, 2016, p.27)
Dans ma pratique, j’ai observé une proportion plus grande de cas de jumeaux perdus lorsque d’autres jumeaux sont présents dans l’arbre généalogique (ayant ou non survécus jusqu’à l’accouchement). Cela n’est pas surprenant considérant le facteur héréditaire du phénomène des jumeaux.
Comment savoir si j’ai un jumeau perdu ?
Il y a plusieurs indices qui peuvent nous laisser suspecter la présence du Syndrome du jumeau perdu. Il peut s’agir de symptômes psychologiques, physiologiques ou psychosomatiques.
Symptômes psychologiques et relationnels
- Dégoût profond pour soi-même et pour ses compagnons, sans explications logiques (p.ex. sans avoir vécu d’abus sexuel)
- Sentiment de solitude
- Sentiment de culpabilité
- Peu de confiance en soi
- Difficulté à surmonter les défis du quotidien
- Dépression post-partum
- Dépendance affective et/ou défi à trouver une limite relationnelle saine
- Apathie : ne pas oser être enjoué et réussir dans la vie
- Fatigue chronique et narcolepsie
- Jalousie dans les relations amoureuses
- Échecs relationnels (mettre rapidement fin à ses relations sentimentales)
- Échecs professionnels répétés
- Difficulté à avoir des enfants (p.ex. fausses couches à répétition, panique à l’idée que l’enfant meure, etc.)
- Peur intense ou nostalgie de la mort
Symptômes physiques
Le couple Austermann a observé une corrélation entre le Syndrome du jumeau perdu et des répercussions physiques telles que :
- Problèmes auditifs
- Troubles de la vision
- Déformation de la colonne vertébrale (ex. scoliose)
- Kystes dermoïdes (d’origine embryonnaire)
- Tumeur cérébrale
- Malformations génitales
Symptômes psychosomatiques (sans explications physiologiques)
- Vertiges
- Douleurs au niveau de la poitrine et du cœur
- Troubles respiratoires
- Crises de panique
- Frissons et claquements de dents
- Maladies de peau (p.ex. peau irritée, rougie, desséchée et réactive)
- Coliques
Il importe de se rappeler que plusieurs facteurs peuvent générer des symptômes tels que ceux énumérés. La présence de l’un ou de plusieurs d’entres eux ne signifie pas forcément que vous avez un jumeau perdu.
Un facilitateur en constellations familiales ou une personne formée en kinésiologie holistique pourra effectuer différents tests afin de valider ou d’invalider l’hypothèse du jumeau perdu.
Est-ce que la mère des jumeaux le sait forcément ?
Habituellement, la mère ne remarque rien. Il peut cependant y avoir certains indices pendant la grossesse qui peuvent nous amener à suspecter la mort d’un embryon :
- Saignements minimes ou abondants
- Rêves, intuitions de la mère
- Le jumeau vivant bouge presque plus suivant la mort de son jumeau afin de l’éviter
Qu’arrive-t-il au jumeau disparu ?
Avant le 14e semaine de grossesse, l’embryon est absorbé par l’endomètre ou le placenta (phagocytes du système immunitaire) ou il s’intègre dans le corps du survivant (partage du matériel cellulaire) À partir de la 14e semaine de grossesse, on peut observer l’embryon implanté dans le placenta. Après la 20e semaine de grossesse, le fœtus se déshydrate et aplati. Il devient une masse pétrifiée qui adhère au placenta.
« Il arrive lors d’opération de kystes ou d’ulcères que les chirurgiens trouvent des tissus capillaires ou dentaires, voire provenant d’autres parties du corps. C’est ce que l’on appelle un jumeau incrusté. (…) Un jumeau a donc dans son corps des matériaux cellulaires de l’autre jumeau et il les gardera toute sa vie. » Austermann, 2016, p.90
Je peux t’accompagner
Le sujet du jumeau perdu a été pour moi très révélateur dans ma vie personnelle. J’ai aussi observé des transformations importantes chez certains de mes clients qui avaient travaillé ce sujet en constellation familiale.
Il est possible d’aborder ce thème autant en constellation individuelle qu’en groupe. Généralement, le fait de prendre conscience de ce phénomène dans son histoire suffit à s’en dégager et à retrouver son espace et donc, à reprendre son droit à la vie. Parfois, des rituels de séparation sont nécessaires, mais demeurent simples à exercer.
J’ai aussi observé certains cas pour lesquels le client était impacté par le syndrome du jumeau perdu d’un parent (p.ex. ses propres parents, ses grands-parents, des oncles et/ou tantes) alors que lui-même n’était pas jumeau. Cela peut aussi faire partie du bagage transgénérationnel.
Heureusement, il existe de plus en plus de données sur ce phénomène et des pratiques simples peuvent nous aider à transcender les blocages qui y sont liés.
Suggestions de lecture
Alfred R. Austermann et Bettina Austermann. (2016). Le Syndrome du jumeau perdu. Éditions Naître & grandir.